Je ne cherche pas, je suis là, tout simplement.


"On dirait que tu vis dans un monde magique." "Tu vois toujours des choses que les autres ne voient pas." "Tu es chanceuse qu'il y ait autant d'oiseaux et d'animaux dans ton coin, on n'a pas ça ici."  Ce sont des commentaires que j'entends régulièrement.

C'est vrai que je vis dans un monde magique dans lequel vivent d'incroyables oiseaux, de majestueux rapaces, de merveilleux animaux, des insectes surprenants et où se trouve une flore abondante.  Ce monde s'appelle... la terre.  Je crois fondamentalement que peu importe où on se trouve, chaque petit coin de pays recèle des trésors.  Pour les voir, il suffit de prendre le temps, de s'arrêter, d'observer, d'apprendre à développer son regard. 

Quand je pars marcher, j'apporte toujours mon appareil photo, mais je ne cherche pas.  Je n'essaie pas de trouver tel oiseau, ou telle bête.  Je marche tout simplement, avec conscience et tout se présente à moi.  C'est vrai que c'est magique.

Je suis allée marcher une heure après souper hier.  Accompagnez-moi, je vous raconte ça.

En passant devant un buisson, j'entends un chant d'oiseau que je ne connais pas.  Je reste là un instant espérant savoir qui c'est.  Il chante toujours, mais il sautille tellement vite d'une branche à l'autre, derrière le dense feuillage que je ne peux le voir.  J'attends, j'observe, j'attends.

Derrière moi, une corneille sonne l'alerte.  Elle avise les habitants de la forêt de ma présence. Je me tourne et je la prend en photo. 


Je n'arrive toujours pas à voir l'oiseau que je cherche alors je décide de poursuivre ma route.  J'ai à peine marché une cinquantaine de pieds que je vois, à la cime d'un arbre mort, le majestueux pygargue à tête blanche.  Quel privilège, quel cadeau!  Si je n'avais pas levé la tête, j'aurais facilement pu passer à côté sans m'en apercevoir. 


J'ai d'abord fait 28 photos embrouillées tellement j'étais excitée!  Le pygargue à tête blanche est le plus gros oiseau de proie au Canada.  C'est un aigle majestueux. Il est magnifique.

L'oiseau s'est envolé pour aller se poser un peu plus loin, à l'abri du regard de ma lentille.


J'ai compris qu'il voulait un peu d'intimité pour faire sa toilette. Je suis repartie.  J'avais pas 50 pas de fait que j'ai vu des cercles dans l'eau. Intriguée, je me suis arrêtée.  J'ai vu un castor, c'était pas le premier castor que je voyais, mais je n'avais jamais remarqué ces cercles avant.  En observant, j'ai compris qu'ils se formaient chaque fois qu'il mastiquait ce que je crois être des plantes aquatiques. C'était fascinant.  Je suis restée un long moment à le regarder plonger et réapparaître.


Un canard est passé brisant le sillon.  Il était seul pauvre petit.


Mon oeil a été ensuite attiré par un mouvent dans les hautes herbes sur la berge.  La belle surprise! Un raton laveur longeait le bord en quête d'écrevisses ou de petits poissons.


J'ai aussi passé un long moment à observer son comportement.


Comme la lumière baissait, je me préparais à rentrer quand j'ai vu, un peu plus loin sur la rivière, un grand héron qui me paraissait bien petit au loin.


J'ai photographié la lune et je suis rentrée.


En vérité, la beauté est partout, et elle a toujours été là. Seulement, il des moments où nous peinons à la voir en fonction du trouble qui se vit dans notre monde intérieur. Puissions-nous retrouver une certaine harmonie et contempler, à sa juste valeur, le beau spectacle de la vie.

Nathy LaBell

Commentaires

  1. Quelle belle leçon de vie et d'observation ! Merci. 😍

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  2. Merci beaucoup Fredginger pour tous ces gentils messages! Ça me touche chaque fois.

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